LA PEAU D’UN HOMME[10]

A Maya Surduts

Comme quoi blafard,

et qui plus est, translucide,

la peau un rêve composé

de ces ténuités qu’on voit dans les rêves,

de ces ténuités qui oscilent

à perte de vue,

avec à l’arrière-plan un cauchemar

dont la figure du rêveur

plonge dans lui-même.

Cette peau appartient à cet homme

qui aime éperdument vivre,

mais à qui on refuse la vie,

car le siècle ordonne

qu’on meure à chaque seconde.

1970