Sais-tu pourquoi on se tordre les bras, ma mignonne?
Sais-tu pourquoi l’enfant chétif constamment bougonne?
Sais-tu pourquoi le nais en s’esclaffant s’étonne?
Sais-tu pourquoi personne n’appartient a personne?
Pas plus que moi tu ne sais rien, ma mignonne,
Pas plus que moi tu ne veux pas qu’on s’adonne
à l’ardeur stéril d’une pensée bouffonne,
car se serait bien sur un diseurs monotone.
Laisse tomber ces cancans, ma luronne,
ils sont comme des rois falots sans couronne,
seulement ébat-toi comme s’ébat la lionne
quand elle voit le chasseur doublé de sa personne.
1970