Je suis belle ô mortels comme un rêve de pierre…
Comme un rêve de pierre je suis belle ô mortels…
O mortels je suis belle comme un rêve de pierre…
De pierre comme un rêve je suis belle ô mortels…
D’un rêve comme de pierre je suis belle ô mortels…
Suis-je belle de pierre ô mortels comme un rêve…?
O mortels belle je suis comme de pierre un rêve…
O pierre je suis un rêve comme une belle de pierre…
O rêve je suis une pierre comme un mortel de rêve…
Pierre de rêve qui trempe lentement dans un ô!
Pierre revée, je suis Bellefonds ou Mortemart,
Le mortel Louis XIV s’empierrant dans la mare
comme un rêve pierreux nous confond ô mortels!
D’entre nous ô mortels qui voudrait s’emparer
de cette belle éploré —Montespan ou Vallière—,
de pierre dans l’heure actuel, de chair pour le passé,
toutes deux grands putains et toutes deux mortels.
Au gâchis de la vie elles se changent en pierre.
Baudelaire s’exclama: qu’elles sont belles ô mortels!
mais la mort pétrifiante l’écorcha dans la pierre:
Baudelaire c’est un con comme quelconque mortel!