A Maya Surduts
Au diable va t’en, poète.
Tout en toi est simulation,
tu te donnes en spectacle,
ton suc est l’adoration.
Tout un cortège fantasque
—muses, pythies, magiciennes,
faisant office d’antennes—
pose sur ta gueule un masque.
Jamais tu perds ton aplomb,
toi qui surplombes les dalles
de ta chapelle magistrale
faite d’incantations.
C’est la qu’on te voit épelant
les mots mystérieux qui sonnent
—ses voyelles et ses consonnes
te transmutant en enfant.
Ton jeu c’est un labyrinthe
ou s’enferment des écartés:
on y entre sans contrainte,
on y trouve l’obscurité.
Obscurité dont émane
le sens ultime des choses:
de se trou jaillissent des roses
tournées en mots par ta main.